Mon stage de trois
jours dans l’atelier de Pascal Rosier a été pour moi une révélation.
Sur le plan humain, j’ai rencontré un artiste d’une grande sensibilité
et d’une grande sympathie, heureux de partager son
« SAVOIR » et son « SAVOIR FAIRE » (chose rare de nos jours où l’on cultive
surtout le secret).
De cette attitude découle tout naturellement une pédagogie remarquable,
un respect de l’élève, une transmission d’une façon de faire basée sur
une longue expérience, sur une profonde connaissance de la matière et
des produits utilisés, ainsi qu’une formidable patience. La découverte
du moulage fut donc un vrai bonheur partagé avec les autres participants
au stage dans une ambiance très amicale.
Personnellement,
je pensais que trois jours ne suffiraient pas pour oser me lancer dans
le moulage, mais vu l’enseignement rigoureux, tant théorique que pratique,
basé sur des réalisations effectives et de difficultés variées, j’ai eu
à la fin du stage la quasi certitude que je pouvais me lancer dans l’aventure.
Je parle bien d’aventure, car une fois chez moi, je me retrouvais seul
( la solitude fait peur ) avec des noms chimiques et un vocabulaire qui
ne m’étaient pas franchement familier. J’ai commencé par revoir plusieurs
fois le DVD qui retraçait toutes nos activités durant les trois jours
et que Pascal nous avait donné à la fin du stage.
Cela
m’a beaucoup servi pour mettre les techniques de mes futurs moulages en
place.
Il m’a fallu alors trouver un fournisseur de produit. J’ai la chance,
habitant à Strasbourg, d’avoir trouvé mon bonheur dans une boutique «
Le Train Magique » tenu par Mr. Schmitt, un homme très serviable et très
compétent en moulage, et qui tient tous les Produits « Pascal ROSIER »
La mise en place de l’argile n’a pas posé de problème.
J’ai eu quelques difficultés à doser le pourcentage de catalyseur, tant
dans le Silicone que dans le Polyester et le Gel Coat. J’ai fini par y
arriver très exactement avec une petite pipette graduée que m’a donnée
Mr. Schmitt.
J’ai aussi tâtonné en ce qui concerne la quantité de produits à préparer
lors des différentes phases de l’avancement des travaux.
Pour le Polyester de remplissage final, qui nécessite une certaine quantité
de produit, j’ai fini par y parvenir de la manière suivante : Une fois
le moule de Silicone entouré de sa coque de plâtre terminé, j’ai rempli
ce moule de sel fin, ce qui me donnait en le récupérant le volume exacte
de la quantité de Polyester à préparer avec le catalyseur.
Je précise aussi en ce qui concerne la charge en Bronze dans le Gel Coat,
il ne faut pas mélanger 10 fois le volume mais 10 fois le poids de Gel
Coat
Bref,
après une première expérience angoissante et tâtonnante qui s’est soldée
par une « fracture » de la tête et de la base de ma sculpture, à la sortie
du moule pour n’avoir pas respecté à la lettre les prescription de Pascal
concernant les rétentions, je me suis lancé hardiment et avec bonheur.
Ma première épreuve « ratée » je l’ai montée sur un socle comme un trophée
, comme la récupération d’une antiquité romaine remise à jour , qui me
rappelle chaque jour que toute aventure commence par un premier pas.
Je sais que le chemin est encore long, mais je n’hésite pas à poursuivre
cette belle expérience qui n’est que le prolongement de mes recherches
artistiques tant en sculpture qu’en peinture.
Encore un grand merci à Pascal